Ce seront mes premiers livres. Je ne suis même pas sûr de faire les choses correctement, ni si le style ou l’histoire auront la moindre chance de plaire à qui que ce soit.
Mais cette histoire j’ai envie de l’écrire, de la vivre et de voir jusqu’où elle me mènera. Et aussi j’ai envie de partager le monde qui se dessine sous mes yeux.
De quoi est-il question ?
Le projet est ambitieux, voire très ambitieux pour un lancement dans l’écriture, mais le fil de l’histoire qui se déroule emplit mes pensées.
J’anticipe 7 tomes nécessaires pour raconter toute l’histoire …. 3200 pages à écrire si on considère qu’en moyenne 1 tome fait, peu ou prou (spéciale dédicace), 450 pages. Pour une première avouez que je ne fais pas les choses à moitié.
Un début qui n'en est pas un
D’un autre côté pour un livre dont la genèse a 20 ans d’ancienneté ce n’est peut-être pas totalement étonnant. Alors de quoi s’agit-il ?
Il y a 20 ans ce n’était clairement pas ça. Les écrits d’un adolescent étaient plutôt teintés par le burlesque et l’abscons. Mais il y était déjà présent cette volonté de parler de l’absurdité de certaines choses et de comment une personne peut passer d’une réalité à une autre ….. je n’en dirais pas plus. Présenté ainsi ça a l’air bien, voire philosophique, mais dans le détail c’était débile. Je vais laisser le flou faire croire qu’il y avait de la matière.
En tout cas quelques pages avaient été écrites. Au fil des années et des épisodes courts et erratiques d’écriture, l’histoire a changé petit à petit.
Mais il a fallu attendre une bonne dizaine d’années pour que la vraie intrigue ne m’apparaisse. Et c’est au réveil d’un trajet en RER qu’émergeait la trame, l’univers sur lequel je voulais écrire.
Faux-départ
Ce n’est pas pour autant que l’écriture s’est enclenchée. Malgré l’idée de fond, l’écriture est restée erratique pendant de nombreuses années. Plus d’une cinquantaine de pages ont été écrites mais sans déclencher mon auto-approbation, que ce soit dans l’histoire ou dans le style. Difficile d’avancer dans ces conditions.
Par ailleurs écrire est un vrai défi. Comme j’aime à le répéter, j’y rencontre personnellement la difficulté de la non séparation des tâches. Lorsqu’un film réunit des experts différents (scénaristes, costumier, accessoiriste, décorateur …), en règle général, celui qui s’attaque à un livre est bien seul devant sa page blanche. Pour ma part les dialogues et le scénario ne me pose pas trop de soucis …. par contre donner vie à la scène en y ajoutant l’invention et la description de tout ce qui va autour et que j’ai cité précédemment …. c’est beaucoup moins dans mon naturel.
En clair quand je cumule : histoire et style qui ne me convainc pas + difficulté à certaines tâches + manque de temps … on aboutit à une situation qui patine.
Jusqu’à fin août 2020.
S'inventer du temps
Peu de temps avant la fin d’un long congés, j’ai décidé de me mettre au sommeil polyphasique. 4h30 de sommeil par nuit, 2 siestes de 30 min dans la journée, et me voilà avec à nouveau du temps calme et disponible au petit matin.
Et là le processus créatif s’est réveillé. L’imagination est venue ré-écrire tout un tas de choses, changer des morceaux de l’histoire, en compléter plein d’autre. J’avais l’idée de fond et 5% de ce qui allait autour. Avec du temps libre et calme je suis passé à une proportion bien plus grande.
Par contre je ne vous donnerai pas de chiffre car je passe mon temps à complexifier le scénario et à y ajouter des choses.
Éparpillé façon puzzle ? Non, le contraire
En résumé plus j’avance, moins je vois le bout. Mais c’est bon, c’est tant mieux. Car aujourd’hui j’ai l’impression d’avancer sur un puzzle qui prend corps et dont l’image me plait. Et ça c’est top. Il y a ces moments où en allant dans le détail d’une scène elle se raccroche finalement au scénario global et donne de l’épaisseur à l’ensemble. Ce sont de vrais petits moments magiques.
C’est pour cela que je comparerais l’écriture (tout du moins mon process d’écriture) à un puzzle.
Je pensais faire un 1000 pièces mais je n’avais pas vu ni le niveau de détail, ni la complexité de l’image ni qu’il y avait autant de choses autour ….. bref j’en suis à découvrir que je m’embarque pour au moins 3000 pièces et je ne suis pas à l’abri que cela aboutisse à plus.
Quand le temps va, tout s'en va
Ah oui au fait …. le sommeil polyphasique …. dernier avantage => certes je suis toujours aussi peu à l’aise sur certaines spécificités comme la description des lieux. Mais autant avant j’étais écœuré par le fait de pondre 10 lignes en 1h alors que je manquais de temps, autant aujourd’hui ce n’est plus un problème. Bref ce mode de sommeil a levé un sacré blocage.
Et aujourd’hui le projet est tellement bien lancé que, même si je devais revenir à un sommeil classique (car je ne suis clairement pas sûr de tenir dans la durée), je suis persuadé que l’écriture poursuivra sa route.
D’ailleurs pour avoir quelques infos sur le sujet du livre …. les articles suivants ne vont pas tarder à arriver